Un merrandier ?
Le merrandier exerce une activité de merranderie !
C’est clair, non ?
Pour aller plus loin, on peut dire que cette activité consiste à produire des merrains.
C’est plus clair ? Non ?
Alors, prenons quelques pas de recul… imaginez un chêne, un beau chêne français (pas l’un de Ces chênes blancs, ou rouges, que l’Amérique du Nord cherche à exporter !). Ce chêne, après l’avoir coupé, vous en débitez le tronc en tronçons. Le tronçon, après l’avoir refendu à plusieurs reprises selon des techniques très précises qui utilisent le fil du bois, vous allez le transformer en plusieurs «merrains », une sorte de planche en bois, épaisse, et qui va servir à la fabrication des tonneaux.
Le mot «merrain » ne date pas d’hier, puisqu’il apparaît pour la première fois dans un texte en 1624 !
Et sa production est une spécialité française du fait de l’importance de ses forêts de chênes, d’une part, et de sa production vinicole, d’autre part. Mine de rien, la France, à elle seule, fournit environ 75 % de la demande mondiale !
Le dernier merrandier…
Après recherche, une vidéo semble bien attester que le dernier merrandier, qui avait 76 ans en 2012, soit un certain Camille Gauthier, exerçant cette profession depuis l’âge de 13 ans, à la suite de multiples générations pratiquant le même métier.
Attention, il faut quand même préciser que c’est le dernier à exercer le métier de merrandier tel qu’il était pratiqué au long des siècles, c’est-à-dire à la main.
Merrandier… du petit métier à l’entreprise de merranderie
Tous les savoir-faire ainsi accumulés au fil des générations ont manifestement contribué à la création, plus tard, de machines hydrauliques parfaitement adaptées.
Et, comme cela, de fil en aiguille, l'entreprise Merrain Camille Gauthier est maintenant connue dans le monde entier pour la qualité de ces merrains, et elle exporte plus du quart de sa production !
Merrain Camille Gauthier
31, route Petites Bruyères,
18380 Méry ès Bois
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