Jules Ferry en « Facebook live » !

Il était une fois…

Il était une fois une petite école, dans le petit village de Trégarvan.
À cette époque, celle de Jules Ferry, l’instruction primaire est obligatoire jusqu’à 13 ans.
À cette époque, le curé, foi et traditions, et l’instituteur, connaissance et évolution, s’affrontent.
À cette époque, on en rêve encore, faire cinq fautes dans une dictée était éliminatoire !
(Vous trouverez dans cet article des éléments complémentaires sur la naissance et l’évolution des dictées, et la création du certificat d’études).

 

La fin, et la renaissance…

Autour des années 1970, tout évolue, tout change, et les villes absorbent les campagnes. Les petites écoles de village ferment les unes après les autres, et les fameux « hussards noirs de la république », les instituteurs tant respectés au village disparaissent eux aussi…
En 1974, c’est la fin, et les derniers cartables s’éloignent pour toujours sur le dos des derniers écoliers.
Et puis, dès 1977, c’est la renaissance : l’école est devenue musée, et rouvre, officiellement, l’une de ses salles de classe ! C’est le début du très beau parcours du Musée de l’école rurale…

 

Un musée, vraiment ?

Quand on parle d’un musée, on parle d’un lieu spécifiquement affecté à la conservation et à la présentation d’un certain nombre d’éléments d’un secteur précis.

Là, ce n’est pas vraiment le cas, puisque c’est l’école elle-même qui s’est muée en musée. Vous pourrez rêver tableau noir, craie, et encrier dans la véritable salle de classe, vous pourrez visiter la cuisine de l’institutrice, sourire avec attendrissement devant les buvards publicitaires ou les travaux manuels !
Vous pourrez vous exercer à différentes activités, dont, par exemple, votre participation à un atelier d’écriture au porte-plume ! Oui, au porte-plume… vous vous souvenez, cet ustensile muni d’une plume métallique (ah ! Les plumes sergent major !) que l’on trempait dans de l’encre pour pouvoir écrire, sans faire de « pâtés » si possible !

 

Les dictées du « certif’ » en Facebook live…

Le certificat d’études était le point culminant de l’année, l’épreuve terrible à laquelle l’instituteur ne présentait que ses meilleurs élèves. Et, parmi les épreuves, le français pesait lourd ! Et il comprenait une dictée redoutée… les dictées de l’époque sont autant de témoignages, autant de descriptions, d’une vie de village avec ses fermes et ses maisons, avec ses métiers, avec, tout autour, ses bois et ses collines.

 

Très moderne, en fait.

Ce musée de l’école rurale ne se contente pas d’évoquer le passé, il le fait revivre aussi par les technologies d’aujourd’hui (il propose un guide multimédia connecté), et par les réseaux sociaux.
Et c’est en direct sur Facebook, une fois par mois, que vous pourrez vous aussi vous retrouver écolier en blouse grise (porte-plume facultatif !) et retrouver les inquiétudes orthographiques d’autrefois, en faisant, en groupe connecté, l’une de ces fameuses dictées du certificat d’études.

Jules Ferry en « Facebook live »…

 

 

Musée de l’école rurale en Bretagne
GIP Musées de territoires finistériens
Croas Névez – Kergroas
29 560 Trégarvan
Tél. : 02 98 26 04 72
contact@musee-ecole.fr


http://musee-ecole.fr/


Pour aller plus loin...

L'école de Jules Ferry 1880-1905

Cliquez sur l'image

En 1881, Jules Ferry institue l’école laïque, gratuite et obligatoire. Une démocratisation qui passe par un recrutement massif d’instituteurs. Bons élèves issus de milieux populaires, souvent fils de paysans, les « hussards noirs » bénéficient d’une ascension sociale qui fait d’eux de véritables « notables du savoir ». Les femmes ne sont pas en reste, avec la création d’écoles de garçons et de filles, ce qui féminise largement le corps enseignant. Bientôt, les instituteurs s’imposent comme un groupe social fortement attaché à une République qui leur a donné leur « chance », en rivalité avec les prêtres dans la formation des enfants.
Xavier Darcos dresse un tableau pittoresque du quotidien des instituteurs à l’époque de Jules Ferry. Riche de témoignages et d’anecdotes, L’école de Jules Ferry ne néglige pas la réflexion sur l’école et la laïcité aujourd’hui, thèmes de la loi du 3 mars 2004, dont l’auteur, alors ministre, fut l’un des principaux promoteurs.
Jules Ferry: La liberté et la tradition

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Il fut l'homme le plus haï de la vie politique française. Mais son oeuvre, comme législateur et comme penseur de la République, continue à tisser nos vies. Son idée de la France procède d'un constat douloureux : l'impossibilité de la République, depuis la Révolution française, à s'enraciner dans un pays perpétuellement divisé et à vaincre l'épreuve de la durée. Il faut donner aux Français une vision pacifiée de leur passé pour leur dessiner un avenir commun. Tâche immense. Grâce à l'École et au suffrage local, la politique doit pouvoir irriguer le plus chétif des villages ; avec l'aventure coloniale, la République comme civilisation doit pouvoir rayonner sur le vaste monde. C'est ce qui s'appelle refaire la France. La singularité de Jules Ferry ? C'est d'incarner tout à la fois l'autorité de l'État et l'autonomie de l'individu, l'accomplissement de la promesse républicaine et la critique du maximalisme républicain. Il veut faire vivre conjointement la nation comme héritage et la nation comme volonté - la tradition et la liberté.

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