Saint-Nazaire, Saint-Marc sur mer, l’hôtel de la plage…
A sept kilomètre du centre de Saint-Nazaire, il y a Saint-Marc-sur-mer, et sa très jolie plage…
Après de longues recherches visant à trouver « une petite localité fréquentée surtout par des estivants modestes, des familles nombreuses et des habitués » Jacques Tati avait fini par choisir cette plage comme lieu de tournage des célèbres « Vacances de Monsieur Hulot », son personnage installant sa valise, sa canne à pêche, et son filet à crevettes à l’Hôtel de la Plage.
La statue, et sa pipe…
En souvenir de cet événement « culte », une statue de Monsieur Hulot a été installée, appuyée à une rambarde et regardant la mer, avec l’Hôtel de la Plage non loin, comme dans le film.
Et, évidemment, Monsieur Hulot a son inséparable pipe…
Oui, mais elle constitue un objet tentant, et facile à casser pour l’emmener et la disposer sur quelque étagère de salon !
Alors… elle a été cassée, puis remise, et elle a disparu de nouveau, et elle a été remise… la rumeur dit que sept pipes auraient ainsi été successivement volées, puis replacées, jusqu’à ce que la municipalité abandonne. Et les choses sont restées ainsi en l’état pendant une dizaine d’années.
Jusqu’à ce que Monsieur Fernand Pornet, à 75 ans, décide de redonner une pipe à Monsieur Hulot, en janvier 2019 ! Il faut dire qu’il était particulièrement attaché à cet attribut, puisqu’il possède lui-même une vraie pipe offerte par Jacques Tati à son père, pendant le tournage du film !
Claude Evin, la loi du même nom, la RATP… et la pipe de Monsieur Hulot
De façon très insolite, Claude Evin, l’auteur de la loi Evin, ancien député de Loire-Atlantique, s’est opposé à l’application de sa propre loi par la RATP.
En effet, une campagne de publicité par voie d’affiches devait se dérouler dans les couloirs du métro, et représentait Monsieur Hulot avec sa célèbre pipe, qui, loi oblige, a été censurée, et remplacée par un petit élément graphique.
« Il s'agit de l'utilisation d'une image qui n'a pas pour but de développer de la publicité pour le tabac. C'est un visuel qui est entré dans le patrimoine public et qui s'inscrit dans la culture cinématographique » a indiqué l’ancien député, jugeant que sa loi n’avait pas à être appliquée en l’occurrence.
Cliquez sur l'image
Cliquez sur l'image