Là, il y a un mur écroulé, du ciel bleu, un pommier… oui mais…
Le petit bunker dans la prairie…
Chacun connaît « la petite maison dans la prairie ». Et, sur la côte normande, chacun connaît les casemates et bunkers construits pendant la dernière guerre et qui subsistent encore. Et bien imaginez un mélange des deux.
Depuis que les hommes se tapent dessus pour des raisons diverses, ils ne cessent de perfectionner leurs armes, et leurs camouflages. Alors, on s’affuble de quelques branches, on peint des taches de couleur aux formes aléatoires…
Mais, à Azeville, ils ont mis en pratique idée particulièrement insolite !
La batterie d’Azeville
Il s’agit de l’une des premières constructions de ce qui allait devenir le mur de l’Atlantique, et elle a effectivement joué son rôle lors du débarquement des forces alliées.
Pourquoi ? Parce que, jusqu’à ce jour du 6 juin 1944, elle n’avait pas été repérée par l’aviation alliée.
En effet, avec beaucoup de minutie et de détails, elle avait été transformée en une pauvre maison normande en ruine, ayant manifestement été bombardée, les pans de murs écroulés laissant même voir quelques arbres se détachant sur le ciel.
Aujourd’hui, on peut revoir ces peintures si bien réalisées, en une reconstitution très fidèle !
Une exposition…
A l’intérieur du bâtiment, on peut découvrir une intéressante exposition concernant la vie d’une garnison allemande dans un bourg normand, pendant plus de trois ans. La garnison comprenait 170 soldats, et le village avait 115 habitants. Et, inévitablement, des contacts ont lieu, et des échanges réalistes, pragmatiques, hostiles ou amicaux.
On suit cette histoire au travers de documents issus des archives militaires allemandes, mais aussi grâce à des documents offerts au département par l’un des enfants du commandant de cette place fortifiée. Un témoignage discret de la folie de l’époque…?
Batterie d'Azeville
La Rue
50310 Azeville
Tél. : 02 33 40 63 05
musee.azeville@manche.fr
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