Le musée de la douceur angevine

Le nom du musée…

Pour moi, ce musée aurait pu s’appeler « le Musée de la douceur angevine » puisque consacré à celui qui, sans doute, a su le mieux l’évoquer…
Mais, bon, il semble bien qu’en toutes choses une appellation évocatrice et poétique doive céder la pas devant une dénomination plus administrative et concrète.
Il s’agit donc bien du « musée Joachim du Bellay ».

 

On l’écoute ?

« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine. »

 

La Pléiade…

Imaginez… ces deux étudiants chahuteurs, ces deux copains, ce sont du Bellay, et Ronsard !
De leur amitié est née la Brigade, devenu plus tard la Pléiade, un groupe de poètes auxquels du Bellay donne un texte très important : « Défense et illustration de la langue française ».
Il ne s’agit, ni plus ni moins, que de créer des chefs-d’œuvre en français aussi bons que les textes des Latins et des Grecs !
Ce qui correspond exactement au mouvement de l’époque, et à la volonté de François 1er qui veut donner au français ses lettres de noblesse.

 

Le musée lui-même…

Ce musée, c’est un voyage… installé dans une demeure à tourelle du XVIe siècle, il constitue un site d’interprétation unique, et nous fait vivre le voyage du poète depuis les bords de la Loire jusqu’aux splendeurs de Rome.
En quatre salles, le contexte historique de la Renaissance et toute sa richesse foisonnante se déroule au travers de la vie et de l’œuvre de du Bellay.

Ensuite, allez donc flâner, rêver, et vous souvenir, face au paysage inchangé depuis le XVIe siècle. Et si vous savez vous taire comme il faut, du Bellay vous murmurera quelques vers à l’oreille…

 

Musée Joachim Du Bellay
1, rue Ronsard
Liré
49 530 Orée-d'Anjou
Tél. : 02 40 09 04 13

 

http://museejoachimdubellay.com/

 

 


Pour aller plus loin...

Les Regrets suivis des Antiquités de Rome et du Songe

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En juin 1553, Du Bellay arrive à Rome que les troupes de Charles Quint ont mise à sac vingt-six ans plus tôt ; il y accompagne comme intendant le cousin de son père, le cardinal Jean Du Bellay, auquel le roi Henri II vient de confier la mission de négocier avec le pape une alliance contre Charles Quint. Et c'est pendant ce séjour romain qu'il compose - outre des poèmes en latin - l'essentiel des Regrets, des Antiquités et du Songe qu'il fait paraître en 1558, après son retour à Paris. Les sonnets des Regrets disent la plainte d'un exilé à Rome - en même temps que la pérégrination de l'âme sur terre accompagne le thème du voyage ; mais l'élégie se double aussi d'une satire contre la cour pontificale. Après quoi ce n'est plus l'exilé qui importe dans Les Antiquités, mais bien la Ville elle-même, son illustre passé comme sa déchéance présente. Vision d'un destin où le sac de 1527 annonce un châtiment plus grand : après une réßexion sur la lente dégradation de Rome. Le Songe peut alors proposer le cauchemar d'une destruction brutale.
Fiche de lecture Les Regrets

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La collection « Fichebook » vous offre la possibilité de tout savoir des Regrets de Joachim du Bellay grâce à une fiche de lecture aussi complète que détaillée. La rédaction, claire et accessible, a été confiée à un spécialiste universitaire. Cette fiche de lecture répond à une charte qualité mise en place par une équipe d'enseignants. Ce livre contient: la biographie de Joachim du Bellay ; la présentation de l'oeuvre ; le résumé détaillé ; les raisons du succès ; les thèmes principaux ; l'étude du mouvement littéraire de l'auteur.

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