Une légende effrayante et morale…
Il était une fois un très méchant bouvier qui traînait sans cesse dans les rues du village de Plouhinec et dans les landes avoisinantes à la recherche d’un mauvais coup…
Et voilà que ce sinistre personnage, une nuit de Noël, s’est trouvé non loin de la crèche qui avait été disposée sur la place de l’église. Et, chacun le sait, la nuit de Noël, le bœuf et l’âne sont doués de parole… et oui ! Ils devisaient donc tranquillement… et le bouvier écoutait.
Ils se contaient les petits potins de la commune, et notamment la légende concernant les alignements du Gueldro, qui se trouvent sur le territoire de la commune de Plouhinec.
Ces alignements ont une particularité : la nuit qui suit la nuit de Noël (vous suivez ?) toutes ces grosses pierres s’envolent, et vont boire à la rivière, pour revenir ensuite à leur place (vous trouvez ça insolite ? Pas du tout… en Bretagne, c’est normal).
Or, pendant leur absence, elles laissent parfaitement accessibles les trous où elles étaient plantées, et au fond desquels se trouve or et diamants à profusion. Mais, évidemment, si l’on y touche, elles piquent une colère et reviennent aussitôt vous écraser sauf… sauf si vous brandissez l’herbe magique qui les arrête.
Il se trouve que cette année-là, la nuit qui suit la nuit de Noël, un jeune homme désespéré gravait une croix sur l’une des pierres dont il pensait faire sa pierre tombale, persuadé qu’il était de mourir de chagrin puisque le père de sa belle préférait la donner à un autre, très fortuné.
Et le bouvier savait cela !
Et il savait aussi où trouver l’herbe magique !
Il alla donc en ramasser, puis se rendit devant les pierres, et, abordant le jeune homme désespéré, lui indiqua qu’il suffisait d’attendre un peu que les pierres aillent boire pour se servir à pleines mains d’or et de diamants. Protégé par l’herbe magique, il espérait que ce serait ce pauvre jeune homme qui serait écrasé par les pierres.
Et que se passa-t-il ?
Les pierres se sont envolées, elles ont été boire, les deux hommes se sont servis, les pierres furieuses sont revenues, elles se sont précipitées sur le jeune homme, mais, celui-ci venant de grave une croix sur l’une d’entre elles, elles ont considéré qu’elles ne pouvaient pas écraser un si bon chrétien, et se sont retournées vers le bouvier, en dépit de son herbe magique ! Et splach !
Moralité, le jeune homme désespéré n’était plus désespéré du tout puisqu’il avait ramassé la fortune qui allait lui permettre de convoler en justes noces avec sa belle, et le vilain bouvier avait été puni de ses sombres desseins !
Maintenant, tout ceci étant dit, le véritable trésor de Plouhinec est-il vraiment caché sous ces pierres dressées ?
Les trésors de Plouhinec
En fait, les véritables trésors de Plouhinec ne sont pas ceux qui se cachent toujours sous les pierres des alignements du Gueldro qui, d’ailleurs, ne sont pas seules sur la commune, où l’on trouve le menhir dit « du bourg », le menhir de Kerdaniel, ou les quatre menhirs Men-Roquil, par exemple. Tout ceci n’ayant évidemment rien d’insolite en Bretagne, bien entendu !
En fait, les véritables trésors de Plouhinec, vous commencerez à les découvrir en allant flâner sur les petits ports, le port du Magrouër, ou le port d’Etel.
Depuis le ponton, faites de grands signes au capitaine passeur, et embarquez pour la traversée de la Ria. Et, à partir de là, sans voiture, découvrez dans le vent et les joncs le grand site des dunes sauvages, classé Grand site de France, paysages immenses, nature préservée, qui peut vous conduire jusqu’à Quiberon !
Vous pouvez aussi découvrir « le vieux passage » port minuscule aux maisons typiques qui se reflètent dans l’eau.
Vous vous intéresserez aussi à la barre d’Etel, un banc de sable sous-marin que forment les courants, et qui se déplace sans cesse, sa localisation permanente rendant indispensables les signaux émis par le sémaphore de Plouhinec, dernier sémaphore civil de France.
Vous pourrez vous inviter à la villa de Mane Vechen, et y découvrir la vie quotidienne des habitants de cette villa gallo-romaine construite vers la fin du deuxième siècle après J.-C.
Vous pourrez, seul au milieu des 400 m²de l’île du Nohic, imaginer la vie du gardien chargé de l’entretien des parcs ostréicoles des alentours, et vivant dans l’unique maison de l’île, construite en 1893…
Bref, vous l’aurez compris, l’or et des diamants sont les richesses de l’imaginaire, de la flânerie, de la douceur de vivre que vous rencontrerez dans ce petit coin de nature préservée… et l’insolite du lieu réside sans doute dans cette préservation exceptionnelle…
Mairie de Plouhinec
1, rue du Général de Gaulle
56680 Plouhinec
Tél. : 02 97 85 88 77
accueil@plouhinec.com
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