Monastère de Martigné-Briand : l’église est dans la grange
Il est assez insolite de trouver une église établie dans une grange, mais c’est pourtant le cas au Monastère de Martigné-Briand.
Quand la communauté s’est établie au « Château de la Barre », en 1961, il y a été réalisé de gros travaux, pour y construire une vraie et belle église, mais la charpente a été conservée, et vous pouvez toujours en admirer ses belles boiseries.
Mais, avant d’en arriver là, il y a eu une longue histoire, puisque les parties les plus anciennes du château datent du seizième siècle. Il a été successivement une défense avancée du château de Martigné-Briand, puis une clinique, puis un centre de prévention pour jeunes…
Les bénédictines… un peu d’histoire…
Tout démarre en 1911 avec une femme laïque et protestante, Marguerite Delmas. Âgée de 41 ans, elle perd son mari et se retrouve seule avec cinq jeunes enfants. Une situation un peu compliquée donc, mais qui ne l’empêche pas de se tourner peu à peu vers Dieu, jusqu’à vouloir lui consacrer toute sa vie ! Elle prend alors le nom de sœur Bénédicte, et, aidée d’un prêtre, fonde la congrégation des bénédictines de Vanves.
Cette congrégation se développe très vite, et les vocations affluent ! Les sœurs fondent ainsi de nouveaux monastères : à Madagascar en 1934, puis au Vietnam en 1954, et de nouveau à Madagascar en 1955 ! Un an après, en 1956, un petit groupe de sœurs part à Chemillé, en Anjou, pour venir en aide aux sœurs de Fontevraud. En fait, c’est là que commence vraiment l’histoire de Martigné-Briand !
A Chemillé, les deux communautés fusionnent et tout se passe bien ! Mais rapidement, les lieux sont assez vieux et les réparations coûteuses… Hop, les voilà qui déménagent en 1961, déjà dans le village de Martigné-Briand ! Elles dégotent un ancien manoir avec des dépendances, mais qui nécessite des rénovations. Elles mettent alors la main à la pâte, et après 12 ans de travaux, le cloître est terminé, avec désormais une hôtellerie et une église !
Aujourd’hui, prière, travail, et confitures !
Aujourd’hui, le monastère de Martigné-Briand compte douze moniales bénédictines. Elles vivent selon la règle de saint Benoît, basée principalement sur la prière et le travail.
C’est ainsi que les sœurs de Martigné se rassemblent sept fois par jour dans l’église pour prier les offices en communauté, et leur journée commence par les vigiles à 5h25 !
Ce qui ne nuit pas au travail : les sœurs vivent de leur artisanat. Elles confectionnent ainsi à la main des icônes, font de la poterie, et préparent aussi des confitures et des chutneys ! 10 000 pots de confitures sortent de l'atelier chaque année, ce qui est relativement peu, mais on aime justement le côté artisanal du travail des sœurs, avec notamment la cuisson à l’ancienne, dans un chaudron en cuivre !
Une production artisanale, et naturelle !
Les fruits qui sont la base des confitures viennent quasi-exclusivement du jardin ! Ce dernier s’étend sur 2000 m2, et comprend notamment un verger, un potager et un petit bois. Les sœurs font tout en permaculture, une technique qui permet de reproduire dans son jardin l’organisation de la nature à l’état sauvage ! Ainsi, les plantes s’aident les unes les autres dans leur croissance. C’est du boulot pour les sœurs, mais c’est une belle manière de mettre en valeur la Création ! Avis aux amateurs si vous désirez mettre vos compétences agricoles au service du bien !
Vous voulez goûter ?
Les produits du monastère (confitures & chutneys) sont disponibles sur place, ou sur la boutique en ligne de Divine Box
https://divinebox.fr/categorie-produit/producteurs/monastere-de-martigne-briand/
Monastère Notre-Dame de Compassion
1, place Robert d’Arbrissel
La Barre Villeneuve
49 540 Martigné-Briand
Tél. : 02 41 59 42 85
monastere-martigne@orange.fr
www.benedictines-ste-bathilde.fr/
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