Clisson la bretonne italienne

Clisson, des racines très bretonnes…

Vous êtes entre Nantes, Cholet, et la Roche-sur-Yon, à la limite du Maine-et-Loire et de la Vendée. Vous êtes à Clisson, point stratégique de la défense des Marches de Bretagne.

Et pourtant… vous êtes en Italie !

Alors, oui, bien sûr il y a les fameuses Halles de Clisson. Datant du XIVe siècle, elles sont parmi les plus vieilles de France, et leur charpente est une merveille.

Alors, oui, bien sûr, il y a le fameux Pont de la Vallée, qui date du XVe siècle, pont de granit en cinq arches de dimensions inégales.

Alors, oui, bien sûr, il y a aussi le Pont Saint-Antoine, du XVe siècle lui aussi.

Alors, oui, évidemment, il y a le château de Clisson, du XIe siècle.

Et tout cela est classé au titre des monuments historiques.

Mais alors, pourquoi l’Italie ?

 

Clisson, une renaissance italienne…

Ici, le mot renaissance est utilisé dans son sens premier, à savoir naître une seconde fois. En effet, pendant la révolution française, et plus précisément pendant les guerres de Vendée, la vallée Clisson fut ravagée.

Après la décision de la convention de lancer une levée en masse de 300 000 hommes, Clisson, comme de nombreuses autres villes bretonnes, ne se soumet pas à ce recrutement.
Et, très vite, l’insurrection commence, et les vendéens occupent la ville en mars 1793.
En Mai, ce sont les républicains qui entrent en ville, massacrent, et brûlent des maisons.
Ensuite, ce sont les Mayençais, qui brûlent le château, et d’autres maisons.
Enfin, ce sont les fameuses colonnes infernales qui achèvent le travail.
La ville est entièrement détruite, au point de rester complètement déserte pendant deux ans.

Au XIXe siècle, ce sont deux frères Nantais, fuyant l’Italie, qui s’installent à Clisson. Nous sommes alors en 1798. Fortement séduits par le charme des lieux, tout imprégnés de l’architecture de l’Italie qu’ils viennent de quitter, ils se lancent dans la reconstruction de la ville en ruine avec, à l’esprit, ce qu’ils ont vu des cités toscanes.
L’aspect actuel de la ville, insolite pour une ville bretonne, vient de là.

Il est aujourd’hui très agréable et surprenant de s’y promener, et, si un coquin soleil vous fait de l’œil ce jour-là, vous entendrez les Bretons parler italien !

À moins que vous n’entendiez l’accent parisien, puisque début juin, depuis plus de 20 ans, le festival « Montmartre à Clisson » s’y déroule, avec de très nombreux participants présentant leurs toiles, leurs croquis, leurs sculptures…

 

Mairie de Clisson
3, Grande rue de la Trinité
44190 Clisson
Tél. : 02 40 80 17 80
Tél. : 02 40 80 17 66
http://www.mairie-clisson.fr/
contact@mairie-clisson.fr

https://www.levignobledenantes-tourisme.com/la-destination/a-ne-manquer/clisson-la-surprenante/

 


Pour aller plus loin...

Clisson - visite au château et à la Garenne

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Clisson doit son château à Olivier Ier dit le Vieux. Ses descendants qui s'illustrèrent comme de valeureux guerriers habitèrent peu la forteresse et on ignore si Olivier IV y naquit ou s'il vit le jour au château de Blain. Son père ayant eu la tête tranchée sur ordre de Philippe de Valois, il vécut une enfance tumultueuse auprès de sa mère qui avait juré de venger son époux. Á partir de 1373, il fit réparer son château presque ruiné par le temps et les assauts répétés, mais il dut attendre 1380, alors qu'il était devenu connétable de France, après la mort de Du Guesclin, pour pouvoir achever les remparts dont son trisaïeul avait voulu enclore la ville. Par son testament, il fonda une collégiale et donna pour son entretien toute la terre et la châtellenie de Montfaucon, ainsi qu'une image de la Sainte Vierge en argent pesant vingt marcs. Sa seconde fille, Marguerite, qui avait épousé Jean de Châtillon dit de Bretagne, hérita de son père un caractère impérieux et aventurier. Elle ne put cependant empêcher que Clisson ne sorte de la famille qui porta glorieusement son nom pour devenir l'apanage d'un cadet de Bretagne. Richard voulut habiter la forteresse, mais parce qu'elle fut très rarement occupée par ses possesseurs depuis deux siècles, il dut entreprendre des réparations. Il les finança grâce à sa fortune qui augmenta considérablement à la suite du don accordé par le Dauphin, qui comprenait le comté d'Étampes et des seigneuries que Marguerite de Clisson et ses enfants possédaient dans le comté du Poitou. Lorsque la châtellenie passa à la... © Micberth
Voyage italien a Clisson et dans ses environs: Loire-Atlantique

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Clisson (histoire de)

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« Clisson est si remarquable par son antique château et les souvenirs qui s'y rattachent, (..) qu'il n'est pas un étranger, venant voir Nantes, qui ne consacre au moins un jour à ce pays si pittoresque qu'on l'a nommé le Tivoli français ».
Une ville d'origine très ancienne en effet, qui dépendait de la seconde Aquitaine et dont le château était encore considéré au XVIIe siècle comme l'un des remparts de la Bretagne.
L'édition de cette notice possède une histoire. Si Forest, imprimeur-libraire, la publia en 1841 et 1845, il omit de préciser que son auteur présumé était F.F. Lemot.
Ce qui importe aujourd'hui, c'est de retrouver le passé glorieux de la ville, du château où Olivier Ier reçut saint Louis et Blanche de Castille et qui fut confisqué à la famille de Clisson en 1420, par le duc de Bretagne.
En 1793, Clisson fut au centre de l'insurrection vendéenne; elle perdit beaucoup d'habitants et fut entièrement réduite en cendres. L'armée républicaine, dite de Mayence, acheva la destruction du château. « Aujourd'hui que depuis de longues années la paix est revenue dans ces contrées, on voit encore à Clisson des traces nombreuses des malheurs de cette lutte. »
Séduit par la beauté de ses sites, François Cacault aidera la ville à se relever de ses ruines à la fin du XVIIIe siècle. Son exemple sera imité par de nombreux artistes.
Ce livre nous convie à un passionnant voyage dans le passé. L'essentiel de l'histoire clissonnaise jusqu'au milieu du XIXe siècle y est consigné.© Micberth

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