À Cinais, une légende
À Cinais, circonscription de Chinon, avant de parler des pigeons et de leur hôtel très insolite, on peut commencer par évoquer une légende.
Il s’agit de Saint-Martin (316-397), dont on parle beaucoup dans cette région. Il venait d’achever la construction de l’église de Cinais, et il commençait donc à songer à en construire une autre, ailleurs. Il a gravi les hauts du village, et, avisant un gros rocher, il est monté dessus avec son « têtu » à la main (le « têtu » étant, comme chacun sait, une petite masse comportant souvent une extrémité pointue, ou aplatie, outils traditionnels des tailleurs de pierre et maçons).
Et il a dit qu’il allait lancer l’outil, puis qu’il construirait une autre église là où il tomberait.
Il a réussi un superbe « lancé de marteau », puisqu’il est tombé jusque dans la commune voisine, à Candes.
Un peu fatigué par cet exploit, il est allé s’asseoir sur un autre rocher.
Or le premier rocher garde l’empreinte d’un pied, et le second a pris la forme d’un fauteuil.
D’où la légende des cailloux nommés « le pas de Saint-Martin » et « le siège de Saint-Martin », qui se conte encore dans la région.
À Cinais, une légende appuyée sur l’histoire
Oui, oui… les pigeons, on va y venir !
Mais terminons l’histoire des cailloux.
Pourquoi y avait-il des gros cailloux, sur ce plateau qui se trouve au-dessus de Cinais ?
Parce qu’il s’agit de ce que les habitants du coin appellent « le camp des Romains », et qui est en fait une enceinte gauloise. Malins, ils avaient choisi ce vaste plateau qui domine la vallée.
Et les cailloux y sont toujours !
Si vous voulez voir des gros cailloux gaulois, ce n’est pas bien difficile… montez !
À Cinais, des pigeons troglodytes !
Ah ! Voici les pigeons !
Il est vrai que, pour le moment, je ne vous ai pas décrit quelque chose à voir. Or, le but, c’est d’indiquer des lieux, monuments, ou activités insolites, donc visibles !
Voici donc un pigeonnier particulièrement insolite, puisque troglodyte !
Il paraît qu’il n’en existe pas d’autres en France de ce type. Il se situe au-dessus d’un abri, troglodyte lui-même, datant du XVIe siècle.
Le pigeonnier (que l’on appelle aussi «fuie » ou «fuye ») comprend 180 boulins carrés, sachant que le « boulin » désigne à la fois l’orifice qui permet au pigeon de gagner son nid, et le nid lui-même. Ces 180 boulins sont disposés sur sept rangées, et sont directement creusés dans la falaise de tuffeau.
Au passage, pour les amateurs de pigeonniers et colombiers, j’indique que vous découvrirez beaucoup de choses sur le site bien documenté « Pigeonniers de France », dont voici l’adresse de la page consacrée à l’Indre-et-Loire.
Mairie de Cinais
2, rue des Palmiers
37500 Cinais
Tél : 02.47.95.91.16
Office du Tourisme
4, Rue du Château
37190 Azay-le-Rideau
Tél : 02 47 45 44 40
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